Laure Giraudeau, une artiste qui est particulièrement à son aise dans le traitement de la matière brute, des
formes et des couleurs qui ne sont pas sans rappeler celles des Arts premiers. Du «Cocon fossile» à «La queue
de sirène» en passant par ses «Masques», celui dit de «la tête de lion» est particulièrement réussi, de ses «serrelivres
» aux «Empreintes» en passant par les vases, elle crée un univers qui trouve sa cohérence malgré sa diversité
d’inspiration.
Le registre de Laure Giraudeau est en effet très ample, car elle peut tout aussi bien s’investir dans un objet
d’apparence utilitaire que dans une sculpture purement ludique et onirique. Quoique statique, son «Torse»
d’homme suggère le mouvement de l’athlète, et quoiqu’immobile son grand et rond «Oiseau» suggère deux
forces contradictoires : celle du vol et celle du nid. Et si elle emprunte au design le plus moderne quelques
lignes audacieuses, pour l’essentiel elle reste proche d’un art qui semble surgir tout neuf de la nuit des temps. De
la belle ouvrage.
Maria Roubaud

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